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    L’insécurité existentielle de l’être incarné

    Erin | 16 novembre 2024

    Les énergies de cette fin de cycle ont de quoi vous donner la migraine. Conflits géopolitiques, récession économique, catastrophe écologique, dérèglement climatique, crise énergétique... Il ne se passe pas un jour sans qu'une catastrophe ne soit prophétisée, ici ou ailleurs. Tous les jours, dans le monde, apparaît le spectre d'un danger imminent, comme si un ogre glouton grignotait chaque parcelle de lumière disponible, ne laissant derrière lui que ténèbres et désolation. Ajoutez à ce tableau que le danger n'a pas besoin d'être réel pour semer la confusion dans l'homme et l'éprouver dans sa chair. L'illusion du danger suffit. Et s'il faut peu de choses pour que l'homme vacille et perde confiance, c'est parce qu'il porte en lui une béance dont l'origine se perd dans le fond des âges et dont la mémoire perdure au fil des incarnations et des générations : l'insécurité existentielle de tout être incarné.

     

     

    L'insécurité se définit comme une absence de tranquillité dans le mental et tout comme l'aliénation mentale ordinaire(1), elle concerne la majorité des êtres humains. L'être insécure est inquiet ; il doute de lui. Et lorsqu'il s'inquiète pour l'autre, il projette inconsciemment ses propres craintes et ne parvient pas à traiter avec son insécurité existentielle. En manque de vitalité, il s'inquiète pour sa santé. En manque d'amour, il doute de sa capacité à aimer et à être aimé. En manque d'argent, il s'inquiète de sa capacité à subvenir à ses besoins matériels. Et il craint de ne pas être à la hauteur. Face à cette insécurité qui infecte tous les plans de sa vie, l'être tend naturellement à rechercher la sécurité. Pour l'être inconscient, la sécurité est la réponse, la seule et unique réponse. Chose étonnante, il se trouve que la sécurité est précisément l'alibi - en or massif - dont se servent les banques, les compagnies d'assurance, les entreprises pharmaceutiques, les fabricants d'armes et bien d'autres, pour promouvoir un plan épargne, une assurance vie, un dépistage médical, des systèmes de défenses, des alarmes, des vidéos de surveillance... et des lois toujours plus sûres. Si on y réfléchit bien, sans l'insécurité existentielle de l'être incarné, tout ce petit monde mettrait la clé sous la porte, en deux temps et trois mouvements. Malgré tout cet attirail et ce déploiement sécuritaire, force est de constater que l'être incarné est loin d'être guéri de son insécurité existentielle qui le suit à la trace depuis sa naissance, comme une ombre sur le sol.

    Rechercher la sécurité n'a jamais résolu l'insécurité ; elle ne fait que l'entretenir. La tranquillité mentale est un état d'être qui nécessite de sortir des sentiers balisés pour emprunter une voie plus “risquée“, mais aussi plus essentielle.

     

     


     

    COMPRENDRE L‘ORIGINE DE L‘INSÉCURITÉ EXISTENTIELLE

    Pour comprendre l'origine de l'insécurité existentielle, il nous faut remonter le temps jusqu'à votre première incarnation, là où s'est imprimée l'insécurité primordiale. Avant celle-ci, vous étiez un être sans forme, une pure conscience-énergie ayant choisi de vivre une expérience inédite sur un plan matériel. Pour pouvoir interagir avec ce plan, il a fallu vous doter d'une interface biologique ; un corps physique a été créé dans ce but. Or la descente en incarnation est un processus de densification extrême qui implique non seulement un changement vibratoire radical - et un peu traumatisant malgré tout - mais aussi l'oubli, partiel ou total, de votre véritable nature, un peu comme un acteur qui doit oublier temporairement qui il est pour entrer dans la peau de son personnage. Mais ne croyez pas que l'on vous ait poussé ou même forcé la main ; ce serait faire insulte à l'intelligence et la grandeur de votre Essence. Ceci étant dit, pour permettre l'adhérence et l'ajustement de votre conscience à ce plan de densité, un centre de gravité et un point d'ancrage ont été nécessaires. Une fausse identité s'est ainsi superposée à votre identité réelle, l'occultant progressivement. Par la suite, au fil des multiples incarnations et expériences que vous avez vécues, les couches de mémoires se sont accumulées et ont augmenté l'opacité du voile. La mémoire de l'âme et son mécanisme répétitif ont fini par recouvrir totalement votre identité réelle. Cette amnésie a ainsi créé dans votre conscience un vide, une béance, et c'est dans ce vide que s'est inscrite l'insécurité primordiale, avant de devenir l'insécurité existentielle qui appartient aujourd'hui à la psychologie de l'ego planétaire. Ce phénomène est essentiel à comprendre car il a imprimé en vous un trouble profond, un doute, une incertitude quant à votre identité. D'où cette question existentielle que tout être incarné est appelé à se poser un jour ou l'autre : qui suis-je ? Qui suis-je vraiment ? Voyez combien cette question résonne encore en vous et dans chacune de vos cellules.

    S'il est possible d'oublier qui vous êtes, il est également possible de vous rappeler qui vous êtes. À travers cette question, c'est bien votre identité réelle qui vient toquer à la porte de votre conscience et vous rappelle aujourd'hui à son bon souvenir.

     

    Parallèlement à ce phénomène d'amnésie et face aux nombreux défis que représente ce plan matériel, une autre question épineuse s'est inscrite en vous : “comment l'être immatériel que je suis, peut-il survivre sur ce plan matériel ?“ Si cette question n'a aucun sens pour l'être immatériel, elle s'impose à l'être devenu matière : une matière dense, éphémère, périssable, à laquelle il va finir par s'identifier totalement et dont il ne sortira pas vivant. Ceci ajoute encore à l'insécurité existentielle de l'être incarné, qui constitue le socle sur lequel vont se développer toutes les peurs liées à la survie. L'insécurité existentielle est en effet la couche primaire qui permet à la peur de s'enraciner et de proliférer sous de multiples formes telles que l'angoisse, l'inquiétude, le doute et le manque de confiance en soi. Si l'homme moderne est aujourd'hui à l'abri du froid, des épidémies, des invasions barbares et des bêtes sauvages, les peurs liées à sa survie restent profondément ancrées dans sa mémoire et ces images défilent encore aujourd'hui sur l'écran de l'aliénation mentale ordinaire. À cet instant, vous pouvez réaliser que l'insécurité n'est pas dans le monde ; elle est en vous. Vous pouvez également observer que le danger n'a pas besoin d'être réel pour que l'insécurité existentielle se réactive et déclenche, dans votre corps, des réactions en cascade : le rythme cardiaque qui s'accélère ; la gorge qui se serre ; le ventre qui se noue ; la chaleur qui monte en vous ; les jambes qui tremblent... et la terre qui semble se dérober sous vos pieds. À travers l'insécurité existentielle, vous revivez constamment cette béance et ce vide liés à la fausse identité, avec l'impression d'être sans consistance, sans fondement, sans ressource et sans puissance. Tout comme l'aliénation mentale ordinaire, l'insécurité existentielle vous déconnecte du réel, vous prive du présent et vous coupe de votre corps.

    Mais si vous revenez dans votre corps, dans le présent, et que vous regardez autour de vous, vous ne verrez aucun péril à l'horizon. Vous êtes donc enfermé dans la salle de cinéma, face à l'écran de l'aliénation mentale ordinaire. 

     

     

     

    Se connaître ou se savoir

    Le fait que l'identité réelle soit occultée va créer dans l'être incarné un vide, une béance, une faille. L'être s'est oublié en chemin et il ne sait pas qui il est vraiment : il ne se sait pas. Arrêtons-nous un moment sur la différence qu'il existe entre se savoir et se connaître. L'être conscient qui a réalisé un travail personnel, se connaît : son ego est évolué mais sa conscience n'est pas totalement individualisée. Il ne repose pas sur son identité réelle et le personnage - ou la fausse identité - occupe encore le devant de la scène. En revanche, l'être centrique se sait : son ego est ajusté, sa conscience est individualisée et le personnage a cessé de recouvrir son identité réelle. Son savoir ne dépend plus d'expériences mémorisées ou de connaissances accumulées à travers l'âme, mais d'une science qui lui est propre et qu'il puise dans ses relations étroites avec d'autres intelligences créatives. L'être qui se sait ne vit plus l'insécurité existentielle de l'être incarné ; il ne souffre plus de cette béance qui troublait auparavant son mental. Il n'est plus affecté par la peur, par le manque, par le doute et l'incertitude, concernant son passé comme son devenir. N'étant plus assujetti à la conscience expérimentale, l'être centrique ne vit plus selon les normes psychologiques qui sous-tendent l'ego planétaire. L'insécurité et la sécurité ne sont plus des repères valables pour sa conscience devenue psychique. Cependant, apprendre à se connaître est une démarche très bénéfique car elle favorise l'intériorisation de l'être et l'ouverture de ses centres subtils. Mais tant que l'être ne repose pas intégralement sur les assises de son identité réelle, ces fondations restent incertaines et son insécurité existentielle demeure en toile de fond.

    Si l'être peut décider de mieux se connaître, il ne peut pas décider de “se savoir“ car “se savoir“ ne relève pas de l'ego qui désire évoluer. “Se savoir“ se vit par ajustement vibratoire, tout au long du processus de transformation intérieure et selon un temps qui appartient à l'esprit.

     

    Voici une image qui va vous aider à mieux saisir la différence entre la fausse identité et l'identité réelle, entre se connaître et se savoir. Cette vision m'a été inspirée par le roman de Jules Verne, “Voyage au centre de la terre“. Ce voyage est comme une invitation chuchotée par l'esprit, qui vous glisse à l'oreille : “quitte le monde de la surface et pénètre à l'intérieur de la terre. Traverse l'écorce terrestre, puis dirige-toi vers son centre et poursuis ta route, sans te retourner, jusqu'au noyau central.“ Dans cette image, le monde de la surface représente la fausse identité, le plan du personnage identifié à son histoire, à sa mémoire et à son arbre généalogique. Quant à la terre, elle est à la fois une sphère matérielle et une sphère de conscience, tout comme vous. Ce voyage intérieur vers le noyau central nécessite de retraverser toute l'écorce terrestre, c'est-à-dire les strates les plus denses de votre être, les couches de mémoires, les constructions égotiques, toutes les formes auxquelles vous êtes identifié et qui vous maintiennent éloigné de votre centre et de qui vous êtes. Ceci représente de loin l'étape la plus inconfortable du voyage. Mais plus vous vous rapprochez du noyau central, plus vous pouvez sentir en vous un allègement, un apaisement, une dédensification de l'énergie et de votre conscience. Et tout au long de ce voyage, votre vibration s'élève. Maintenant, si vous vous placez à la surface de la terre et que vous posez la question “qui suis-je“, la réponse sera vos nom et prénom, ainsi que toutes les informations qui relèvent de la fausse identité. Mais si vous vous placez au niveau du noyau central, où se trouve votre réel centre de gravité, la réponse à cette question est : “Je Suis“. Car à cet endroit, toutes les couches d'identification qui maintenaient le personnage en place, ont été dépassées et pulvérisées. Le personnage se connaît, mais l'être devenu centrique se sait. Tout ce qui fondait son ancienne architecture mentale a volé en éclat.

    L'insécurité s'est dissoute, en même temps que le besoin de sécurité. Le vacarme abrutissant de l'aliénation mentale ordinaire s'est tu. Le Maître est dans sa Demeure et le souverain siège en son royaume.

     

     

    L'insécurité existentielle dans le processus de transformation

    Le processus de transformation avec les Baumes sonores vise à libérer l'être de sa mémoire involutive et le corps de ses charges. Et lorsque les charges remontent à la surface et se libèrent, l'insécurité existentielle remonte avec elles. Si tous les Baumes sonores sont des outils puissants pour dissoudre les peurs et les angoisses, deux Baumes sonores sont particulièrement recommandés pour calmer l'insécurité existentielle : le Baume sonore n°17 dédié au couple reins-vessie, qui touche les peurs liées à la survie, et le Baume sonore n°18 dédié au ventre, siège des peurs viscérales. J'ajoute qu'au cours de ce processus, la fausse identité tend à se fissurer pour permettre, justement, l'émergence de l'être réel. Or les personnes qui vivent de plein fouet ce retournement perdent leurs repères et ont l'impression de ne plus savoir qui elles sont. Mais en réalité, elles ne l'ont jamais su. Ce qu'elles prenaient pour réel n'était en fait que la fausse identité. Cette phase de déconstruction est souvent inconfortable mais toujours salutaire.

    La dernière scène du film “The Truman Show“(2), dont j'ai déjà parlé, nous offre ici encore une belle illustration de ce processus. Truman a pris conscience de l'illusion dans laquelle il vivait et il s'apprête à sortir de ce jeu de dupe. La scène finale le montre en haut d'un escalier, face à une porte qui symbolise la sortie de l'illusion. À l'instant même où il ouvre la porte, le réalisateur du show, en voix off, tente de le retenir, à l'image du démiurge qui sent sa créature lui échapper. Il lui dit alors ceci : “Il n’y a pas plus de vérité à l’extérieur qu’à l’intérieur du monde que j’ai créé pour toi (...) mais dans mon monde, tu n’as absolument rien à craindre.“ Le message est on-ne-peut plus clair : le sujet n'est ni la vérité ni le mensonge, mais la sécurité et l'insécurité. En prononçant ces mots, il tente de manipuler Truman en appuyant sur le bouton de l'insécurité existentielle. Et tandis que le monde entier est suspendu à son poste de télé, Truman tire sa révérence et passe finalement la porte.

    L'être inconscient de lui-même choisira toujours la sécurité ; mais pour l'être qui se choisit et s'en va vers lui, la sécurité n'est plus une option valable.

     

     


     

    Se souvenir de qui je suis

    L'insécurité existentielle est l'un des piliers de l'aliénation mentale ordinaire de l'être humain. Elle repose sur la fausse identité de l'être incarné qui a totalement recouvert son identité réelle. L'être a oublié qui il est vraiment et le doute s'est installé en lui. Et chaque fois que l'insécurité existentielle se réactive, il se sent sans consistance, sans fondement, sans ressource et sans puissance. Or c'est bien sur l'identité réelle, au-delà du personnage, que reposent toute la puissance et la lumière de l'être incarné. Si le lien avec son Essence originelle n'a jamais été rompu, comme un fil d'ariane, il le ramènera à elle, tôt ou tard.  

    Si je devais aujourd'hui m'adresser à une âme désireuse de s'incarner sur terre, je lui dirais ceci : “si tu cherches un endroit tranquille où couler des jours heureux, sans que ta paix intérieure ne soit jamais troublée, passe ton chemin et trouve une autre planète. La vie sur terre n'a jamais été aussi éprouvante ! Mais si tu cherches des sensations fortes et des défis à relever, tu vas être comblée : la vie sur terre n'a jamais été aussi excitante ! Saches qu'il te faudra te perdre en chemin, oublier totalement qui tu es et d'où tu viens. Tu goûteras l'oubli, les joies de l'aliénation mentale ordinaire, les délices de la difficulté à supporter le temps et la saveur douce-amère de l'insécurité existentielle de tout être incarné. Mais quand le temps sera venu, tu sauras revenir à toi et retrouver le chemin de la maison. Alors oui, l'être incarné est insécure et mortel, mais ce qu'il est en essence ne mourra jamais. Et ça, je te souhaite de ne pas l'oublier. Bon voyage et bienvenue sur terre.“

     

     

     


     

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