Le monde du vivant est par nature un monde sensible. Si nous pouvions observer les mouvements d'énergie et les interactions subtiles qui existent entre tous les êtres vivants, hommes, animaux et végétaux, nous serions ébahis. Au cœur du monde sensible, l'homme occupe une place à part. Sa constitution multidimensionnelle ainsi que son lien originel avec les plans de lumière en font un joyau de la création, dont le mystère n'a pas encore été percé par la science moderne. Et comment serait-ce possible tant que l'homme demeure un mystère pour lui-même et que son potentiel lié à sa nature cosmique lui reste inaccessible. L'homme est un être sensible, qui vit encore sous le joug de sa mémoire et de son mécanisme aliénant. S'il souffre d'être sensible, il souffre avant tout de son émotivité excessive et de l'énergie astrale qui la sous-tend.
Sensibilité et émotivité
La sensibilité de l'homme est un trésor précieux : elle lui permet de recevoir de l'information et elle est la signature unique et singulière de l'Essence qui l'anime. Mais sa sensibilité peut aussi devenir une malédiction sitôt qu'elle est contaminée par sa mémoire et l'astralité de sa conscience... au point que l'homme en arrive à regretter d'être sensible. Trop sensible. Il tend alors à se perdre dans l'épais brouillard causé par les multiples impressions qu'il reçoit à travers son mental et son corps, et qui sont la source de son émotivité. Tant qu'il subit la pénétration des forces de la mémoire en lui, son existence ressemble à un théâtre d'ombres dans lequel l'irréel l'emporte sur le réel, la confusion sur la clarté, et l'émotion, sur l'intelligence. Mais avant d'aller plus loin, il est important de faire la distinction entre deux types d'émotions et deux états vibratoires : le premier est engendré par la lumière ; le second, par la mémoire. Imaginez que vous vous teniez face à un paysage de montagnes, dont les sommets enneigés brillent sous la lumière du matin, ou bien que vous contempliez un splendide coucher de soleil et ses traînées d'or dans le ciel. Si rien ne vient troubler la paix de ce moment et que votre activité mentale se suspend suffisamment longtemps, la beauté dont vous êtes le témoin provoquera en vous un état de paix intérieure que l'on pourrait appeler “état de grâce“. Votre cœur s'ouvre ; votre vibration s'élève et vos corps subtils s'expansent. L'émotion ressentie alors ne repose pas sur une mémoire, mais sur une présence totale au présent et à vous-même, dans ces conditions particulières.
Totalement présent à vous-même, vous l'êtes également dans votre corps. Dans le cas contraire, vous ne pourriez pas vivre cet état de grâce.
Nous allons ici nous intéresser plus particulièrement au second type d'émotion qui lui, est engendré par la mémoire, c'est-à-dire l'émotion lourde, fortement astralisée, et qui est responsable de l'émotivité. Qu'il s'agisse de la peur ou de l'angoisse, de la tristesse ou de la culpabilité, l'émotion lourde est irréelle dans sa cause mais réelle dans ses effets. Irréelle dans sa cause signifie qu'elle ne correspond pas à la réalité de la situation que vous vivez ; son intensité est également disproportionnée par rapport à celle-ci. Imaginez que vous vous promeniez seul dans une rue déserte et que soudain, vous ressentiez la peur d'être agressé. Cette émotion est irréelle car elle ne correspond pas à la réalité de la situation. Vous vous trouvez certes dans une rue déserte mais jusqu'à preuve du contraire, vous n'êtes pas en danger de mort et il n'y a pas lieu de vous inquiéter. Cependant, les effets de la peur sur votre corps et votre état d'être sont eux, bien réels : la charge magnétique de l'émotion a en effet le pouvoir d'augmenter votre rythme cardiaque, d'accélérer votre pouls, de modifier votre température corporelle et de vous donner des sueurs froides. La peur est donc irréelle dans sa cause mais bien réelle dans ses effets. Maintenant, si tout à coup un homme surgit devant vous un couteau à la main, la peur devient réelle au regard de la situation et le moment est bien choisi pour prendre vos jambes à votre cou. Mais allons plus loin : si aucune peur n'existe en vous, si aucune insécurité ne vous habite, si rien ne peut troubler la paix parfaite de l'être centrique que vous êtes, il n'y a aucune probabilité pour qu'un homme armé d'un couteau surgisse dans votre réalité. Votre état vibratoire, à cet instant, ne permet pas de créer cette situation. En d'autres termes, ce n'est pas l'homme armé qui créé la peur de l'agression, mais la peur qui fait apparaître l'homme armé dans votre réalité et plus précisément, la mémoire et la charge magnétique qui l'accompagne et qui tentent de reproduire un scénario du passé. L'émotivité correspond donc à la résurgence d'une mémoire dont l'empreinte émotionnelle vient se superposer à votre réalité. Non seulement elle conditionne votre état d'être, mais elle façonne votre existence au-delà de l'imaginable. La charge magnétique de cette émotion est si puissante qu'elle vous fait prendre des vessies pour des lanternes. Il en est de même pour les phobies, telles que la peur de l'eau par exemple.
Cette peur est irréelle dans sa cause si vous n'avez jamais frôlé la noyade, mais elle est bien réelle dans ses effets, car elle vous fera préférer la montagne à la mer, ou bien vous maintiendra toujours à bonne distance d'une étendue d'eau. Ici encore, l'émotion repose sur une mémoire, au point que la seule idée de nager loin du rivage peut vous figer sur place et contrarier votre respiration.
LA CRAINTE DE RESSENTIR
Inconscient de l'influence qu'exerce la mémoire de l'âme sur lui, l'être émotif est semblable à un bouchon de liège à la surface de l'océan. Balloté par les mouvements de l'eau, il dérive au gré du vent et des courants. Tantôt s'enfonçant dans le creux des vagues, tantôt remontant jusqu'à leur crête, il replonge en buvant la tasse, sans qu'il parvienne à trouver en lui un point d'ancrage fiable qui lui assure une stabilité. Pataugeant au milieu des émotions qui le submergent, il patauge aussi dans son corps, composé à 70% d'eau. C'est dire si l'être émotif patauge... Or l'être sensible, assujetti à sa mémoire, craint de ressentir car pour lui, sentir, c'est souffrir. Cette croyance est profondément enracinée en lui. Pour ne pas subir l'influence de sa mémoire sur son corps émotionnel, il cherchera à se protéger des impressions qu'elle créé en lui. Il tentera de brider sa sensibilité, de se couper de ses émotions et même de son corps, pour trouver finalement refuge dans son mental, avec une forte tendance au contrôle. Son corps représentant le lieu où se manifestent ses émotions, il préfèrera le fuir. Habiter sa Demeure physique, c'est en effet vivre au milieu de cet océan d'impressions et de mémoires. Cela suppose également de ressentir tout ce qu'il s'y passe et de recontacter par la même occasion les charges qui sont imprimées en lui.
Or éviter la souffrance ne la supprime pas et refuser d'habiter sa Demeure créé une souffrance plus grande encore.
ASSÉCHER L'ÉMOTIVITÉ AVEC LES BAUMES SONORES
L'émotivité est l'une des caractéristiques de l'ego planétaire, qui le maintient confiné entre les murs de son aliénation mentale ordinaire(1). Dans le processus de transformation avec les Baumes sonores, le corps est progressivement libéré de sa mémoire et des charges émotionnelles associées. Si chaque organe présente une spécificité fonctionnelle, il présente également une spécificité émotionnelle. Ceci permet d'établir une cartographie assez précise dans laquelle chaque organe est relié à une émotion particulière : les poumons sont le siège de la tristesse ; le cœur, des blessures affectives et de la trahison ; le foie, de la colère ; et les reins, des peurs liées la survie. Bien que schématique, cette cartographie montre toute la pertinence des Baumes sonores dans le processus de transformation intérieure. A ce sujet, je vous recommande plus spécifiquement le Baume combiné n°5, en lien avec la Sphère émotionnelle, ainsi que la cure de 6 semaines, “Purification & Stabilité émotionnelle“. Ce Baume combiné et ce programme d'écoute permettent d'harmoniser tous les organes qui sont impliqués dans la cristallisation des émotions, des poumons jusqu'aux reins.
Au fil des écoutes, le corps émotionnel est épuré ; l'ego est ajusté et la conscience est débarrassée de ses influences astrales. Cependant, en faisant remonter toutes ces charges à travers le corps, le processus de libération peut créer une tension intérieure et une résistance forte, avec la peur inconsciente de revivre l'expérience qui a été mémorisée et qui est à l'origine de la charge. Là encore, l'émotion est irréelle dans sa cause, mais bien réelle dans ses effets. Elle doit être traversée et dépassée, avec la conscience que le processus est parfaitement intelligent et totalement sécure. Si la libération peut amener l'être à une grande vulnérabilité, elle reste une part importante du processus qui assèche son émotivité, au profit d'une sensibilité de plus en plus vibratoire dont il ne peut plus souffrir.
Cette étape de dépouillement constitue également l'anti-chambre qui le mène à son identité réelle, enfouie sous cet amoncellement d'émotions et de mémoires.
Cependant, le fait d'assécher l'émotivité ne transforme pas l'être sensible en un être insensible, froid comme le marbre. Il demeure sensible mais sa sensibilité ne s'exprime plus au travers de son corps émotionnel mais depuis une conscience désastralisée, devenue vibratoire. L'être centrique(2) par exemple, ne souffre plus de l'émotivité caractéristique de l'ego planétaire, dominé par la mémoire de l'âme. Par conséquent, il sent et perçoit les choses avec une acuité redoutable, mais sans souffrir de ce qu'il sent. Sa sensibilité s'exprime depuis sa conscience vibratoire, ce qui le rend parfaitement lucide en toute circonstance. Si par exemple, sur son écran de télévision, défilent des images d'enfants affamés dans le tiers-monde, il peut éprouver de l'empathie, sans toutefois subir les interférences astrales qui l'empoisonnaient dans le passé. Bénéficiant de l'énergie de son esprit et d'un corps émotionnel allégé, il ne s'afflige plus de l'injustice des hommes, de même qu'il ne vit plus la colère, la culpabilité ou le sentiment d'impuissance qu'elle peut susciter chez l'être inconscient mais aussi dans moindre mesure, chez l'être conscient. L'être centrique ne donne pas non plus son énergie - et encore moins son argent - à une ONG obscure dont il ne sait rien et qui manipule son auditoire en jouant constamment la carte de l'émotion lourde. L'être centrique est un être sensible, mais il n'est plus capable de réagir émotivement aux drames qui surviennent chaque jour dans le monde et qui relèvent de l'inconscience des hommes. L'être centrique reste en son centre, parfaitement stable sur ses fondations intérieures, et sa sensibilité est vibratoire.
Accro à l'émotion, addict à l'intensité
Signe des forces astrales présentes dans ce monde, l'émotion est devenue un leitmotiv et une promesse commerciale. La société du divertissement en a fait son fond de commerce, tirant ainsi profit de l'émotivité chronique de l'être humain. L'émotivité et sa charge astrale sont ainsi constamment entretenues à travers de multiples artifices et à grand renfort de bruit, au prétexte de divertir. Or il s'agit moins de divertir que de faire diversion en captant l'attention et l'énergie de l'être émotif, tout en le projetant constamment à l'extérieur de lui-même. Or l'être émotif est un être insécure, facilement impressionnable et manipulable : il devient hystérique devant son idole pop ; il est tétanisé devant son écran et il devient surexcité dans un stade bondé. Sensible à l'excès, l'être émotif n'est pas capable de poser ses propres limites, ni de s'opposer aux forces astrales qui le manipulent. Son mental est agité ; la Présence n'est pas ancrée dans le corps et la Demeure physique est un territoire laissé en jachère, ouvert aux quatre vents et à l'envahissement astral. Dans ces conditions, il lui est difficile de revenir à lui et de rentrer à la maison. Vous l'aurez compris : le Maître n'est pas dans sa Demeure.
L'être spiritualisé peut se montrer lui aussi gourmand en émotions fortes. En quête de transcendance, en quête de lui-même, il parcourt le monde à la recherche de sensations fortes et d'expériences toujours plus intenses et toujours plus transcendantes. Or l'intensité de l'expérience, fût-elle spirituelle, n'a jamais été le signe de sa profondeur. Observez la passion amoureuse : l'intensité de la relation est-elle le signe de la profondeur des sentiments ? Assurément, non. L'intensité de la relation témoigne juste de la présence d'une énergie astrale puissante, qui excite sans relâche le corps de désir des deux amants, tout en créant une dépendance à son intensité. Ce phénomène n'est pas le signe de la profondeur des sentiments, mais de la puissance de l'énergie astrale qui la sous-tend. L'intensité n'est pas la profondeur.
De la même manière, comme bon nombre de divertissements, nombreuses sont les expériences spirituelles qui reposent sur cette énergie astrale. Elles ne font qu'engendrer des êtres émotionnellement dépendants, qui ont régulièrement besoin de leur dose d'émotions fortes pour donner une valeur à leur existence et se donner l'impression d'être vivant.
Peut-on parler d'intelligence émotionnelle ?
Si l'on considère que l'émotion repose avant tout sur une mémoire, elle est par conséquent le produit de la conscience expérimentale de l'homme et du mécanisme répétitif - et passablement aliénant - de l'âme. Quant à l'intelligence (qui n'est pas l'intellect), celle-ci est le fruit du contact établi entre l'ego et l'esprit ; elle correspond donc à la descente de la lumière dans l'homme(3). Pour ces raisons, l'intelligence émotionnelle est une construction mentale créée pour satisfaire les besoins psychologiques de l'ego planétaire, en prise avec son insécurité existentielle. Cette forme mentale n'existe que dans l'esprit de ceux qui la diffusent et en font la promotion. On peut d'ailleurs voir dans la juxtaposition de ces deux termes - “intelligence“ et “émotionnelle“ -, la tentative un peu simpliste de concilier la rationalité de l'intellect avec l'irrationnalité des émotions.
Or l'intelligence ne peut pas être émotionnelle. Si l'intelligence était émotionnelle, elle cesserait instantanément d'être intelligente.
Retenez que l'émotion relève de la mémoire et du plan astral, tandis que l'intelligence relève de l'esprit et des plans de lumière. Vous pouvez par ailleurs observer que chaque fois que vous êtes submergé par une émotion lourde, telle que la peur, l'angoisse ou la culpabilité, son intensité est disproportionnée par rapport à la situation que vous vivez. Vous êtes donc, à cet instant, englobé par une vague d'énergie astrale qui brouille votre mental et vous fait perdre tous vos moyens. Elle vous prive de votre intelligence et de votre lucidité, et vous empêche d'agir de manière parfaitement intelligente et créative dans cette situation.
L'émotivité est un puissant perturbateur endocrinien qui empoisonne votre vie et déséquilibre votre corps vital, avec des conséquences réelles sur votre santé physique mais aussi mentale. L'émotivité est le premier symptôme de la manipulation astrale qui sévit dans le mental de l'homme, tant que celui-ci ne s'est pas affranchi de la domination de sa mémoire.
La sensibilité, un trésor précieux
L'homme est un être de lumière qui ignore tout de la lumière qui est en lui. Liée à son organisation multidimensionnelle unique, sa sensibilité est un trésor précieux dont il sous-estime la valeur réelle, et un canal qui le relie aux plans de lumière. Cependant, la sensibilité de l'homme se transforme en émotivité lorsqu'elle est adossée à sa conscience expérimentale et infectée par les forces astrales en lui. Elle ne représente plus un trésor ou une richesse pour lui, mais plutôt un fardeau dont il supporte la charge astrale, qui s'enracine dans le monde de la mémoire et parasite son existence. Tant que l'homme ne s'est pas affranchi de sa mémoire, il continue de souffrir d'être sensible et son émotivité l'empêche de traiter de manière centrique avec les événements et les différents plans de sa vie. Or tout comme l'intelligence, la sensibilité est la marque de tout être évolué. Plus l'être est évolué, plus il est sensible. Ainsi, au cours du processus évolutif, au fur et à mesure que s'établit le contact avec l'esprit et les plans de lumière dont il est issu, la sensibilité de l'homme est amenée à se raffiner, à se perfectionner, pour devenir de plus en plus subtile et sophistiquée. Débarrassé de son émotivité et de l'astralité de sa conscience, l'homme peut être en paix avec lui-même.
Sensible parmi les êtres sensibles, unique et singulier en essence, l'homme peut enfin retrouver son lien originel avec la lumière - SA lumière - et bénéficier de la réouverture des canaux universels en lui.